Les travaux présentés concernent la comparaison des tracés théoriques et expérimentaux des coefficients de réflexion et de transmission d'une multicouche plane périodique composée de N périodes (1 < N < 5), dans le domaine de fréquences 0,5-3,5 MHz. La période est constituée de deux plaques collées, l'une en aluminium, l'autre en polyéthylène. Ces matériaux, supposés isotropes, présentent un fort contraste d'impédance. L'atténuation des ondes longitudinales et transversales est prise en compte pour le polyéthylène et négligée pour l'aluminium. Théoriquement, les coefficients de réflexion et de transmission sont obtenus par la méthode de la matrice des rigidités élaborée par Rokhlin et al.. Dans ce calcul, les plaques sont supposées en contact parfait, la présence de la colle étant négligée. On montre théoriquement que, suivant le coté d'insonation, les tracés des coefficients de réflexion sont différents et ceux des coefficients de transmission sont identiques. Ces résultats sont vérifiés expérimentalement. On constate par ailleurs que la prise en compte de l'atténuation atténue la formation de bandes d'arrêt sur les différents coefficients. Les courbes de dispersion théoriques et expérimentales sont comparées pour différentes valeurs de N (nombre de périodes). Enfin, l'importance de la précision et de la régularité des propriétés acoustiques et géométriques des plaques constituant une période est discutée ; une dépériodisation même légère peut influer fortement sur l'allure des tracés.