Compréhension des socio-écosystèmes littoraux et marins pour la prévention et la gestion des risques - Laboratoire d'Ingénierie des Matériaux de Bretagne
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2018

Compréhension des socio-écosystèmes littoraux et marins pour la prévention et la gestion des risques

Justine Dumay
Véronique Martin-Jézéquel
  • Fonction : Auteur
Vincent Turpin
  • Fonction : Auteur
Laurent Vandanjon
Zouher Amzil
  • Fonction : Auteur

Résumé

Le projet COSELMAR, financé par la Région des Pays de la Loire à hauteur de 2,1 M€ pour une durée de 4 ans, a commencé officiellement le 7 janvier 2013. Cinq unités de recherche de l’Ifremer, onze laboratoires de l’Université de Nantes et un laboratoire de l’Université d’Angers, appuyés par des partenariats académiques et industriels français et internationaux, ont collaboré afin d’apporter une meilleure compréhension des écosystèmes littoraux et marins et des ressources associées, ainsi qu’une réflexion sur la gestion et la prévention des risques engendrés par les facteurs naturels et anthropiques. L’objectif principal de COSELMAR était d’intégrer des travaux scientifiques interdisciplinaires des sciences humaines et sociales, environnementales et de l’ingénieur afin de construire une véritable expertise sur les risques en milieu littoral et marin.Le premier axe du projet était dédié à la compréhension des écosystèmes littoraux et des interactions biotiques dans ces systèmes. Le rôle des huîtres et des oiseaux limicoles dans la structuration des communautés benthiques a été clarifié : il a été démontré que leur présence (ou absence) influence fortement les micro-organismes benthiques (bactéries, micro-algues, foraminifères etc.). La connaissance des modes originaux de nutrition des diatomées et d’un dinoflagellé producteur de toxines diarrhéiques, a permis leur culture en laboratoire, étape préalable indispensable à leur étude approfondie. Enfin, des méthodes de détection des toxines ont été développées et les micro-algues toxiques ont été répertoriées à l’échelle mondiale dans un ouvrage exhaustif bilingue (anglais et français) afin de pouvoir continuer à garantir la production durable de fruits de mer salubres en prévenant d’éventuels risques émergents.Le deuxième axe était focalisé sur l’exploitation durable des ressources marines, depuis le dessalement de l’eau de mer jusqu’à la valorisation de micro- et macro-organismes marins. Des méthodes ont été développées pour détecter les toxines de micro-algues dans l’eau de mer et l’eau potable. Elles permettront de garantir leur absence dans l’eau potable et contribueront ainsi à surmonter la pénurie d’eau potable, un enjeu mondial. Des procédés d’extraction et de transformation douce (procédés enzymatiques) de composés à valeur ajoutée (tels les pigments) ont été mis au point sur deux matrices : les macro-algues et les crabes. Ils permettront de valoriser des matériaux considérés comme nuisibles ou encore des co-produits de la pêche. Enfin, les interactions entre bactéries et la micro-algue responsable du bleuissement de l’huître, Haslea ostrearia, ont été étudiées afin de permettre une meilleure utilisation de cette micro-algue dans les procédés commerciaux.Le troisième axe cherchait à identifier de manière intégrée et interdisciplinaire les éléments de définition des nouveaux risques (induits par les changements globaux) et à modéliser les mécanismes-clés d’émergence et de contrôle des risques, dans la perspective de gestion de l’espace maritime et littoral. Parmi les résultats marquants, une cartographie multi-échelles des enjeux dans les zones submersibles a été produite ainsi qu’une analyse économique coût-efficacité des stratégies pour réduire la vulnérabilité des territoires. L’étude de l’activité de pêche a été très importante dans cet axe : une étude sociologique a permis de mettre en évidence les particularités du travail de pêcheur artisan et les arrangements familiaux spécifiques qu’il induit ; du point de vue économique, la variabilité des prix a été étudiée pour 46 espèces de pêche fraîche vendues dans les 40 halles à marée françaises au cours de la période 2002-2008, ce qui constitue un travail empirique d’une ampleur inégalée internationalement ; un exercice de géoprospective a été réalisé pour susciter du débat autour de devenirs possibles de la gouvernance des pêches du golfe de Gascogne. Enfin, une comparaison France-Canada des processus de gouvernance a été menée à l’échelle de territoires confrontés aux deux principaux risques étudiés : submersion et activité halieutique.L’axe intégrateur a permis d’accroître la structuration du consortium et son rayonnement international, à travers trois actions : une réflexion sur la transdisciplinarité et la création d’une plateforme d’intégration des connaissances sur les risques, la gouvernance des ressources et des espaces marins ; la mise en réseaux des chercheurs de la fédération Institut Universitaire Mer Littoral ; le rayonnement au niveau des formations avec notamment une internationalisation de plusieurs Masters de la fédération IUML.

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Origine Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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Domaine public

Dates et versions

hal-04663002 , version 1 (26-07-2024)

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Identifiants

  • HAL Id : hal-04663002 , version 1

Citer

Philipp Hess, Sophie Pardo, Elodie Simon, Laurent Barillé, Régis Baron, et al.. Compréhension des socio-écosystèmes littoraux et marins pour la prévention et la gestion des risques. IFREMER, Nantes Université. 2018. ⟨hal-04663002⟩
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