En contexte post-colonial caribéen, se proposer de parcourir les chemins du développement régional, c’est mettre aussi en avant les stratégies identitaires des petits États de la Caraïbe anglophone qui accèdent à l’indépendance à partir des années 1970. Après une première tentative d'intégration régionale infructueuse avec la West Indies Federation (1958-1962), la création de la Caricom en 1973 vise une meilleure appréhension des perspectives historiques dans la région. Les défis et les opportunités incontournables de la mondialisation économique et culturelle, des débuts des années 1990, ne manquent pas de donner du sens à une intégration régionale à consolider nécessairement. À partir de l’étude de la dynamique des institutions régionales de la Caraïbe, principalement Caricom et Oecs (1981), nous éclairerons les différentes stratégies gouvernementales mises en place pour rendre viable un mouvement d’intégration régionale. L'axe d’approche retenu concerne la libre circulation des hommes au sein de la région. Il nous importe de mettre en perspective l’impact de ces stratégies dans le Commonwealth de la Dominique, petit État insulaire situé entre deux départements français d'Amérique, Guadeloupe et Martinique. Une volonté caribéenne de remodelage civilisationnel, peut-elle consolider la relation à établir entre identitaire et développement ?