Compétitivité et productivité de l'entrepreneuriat féminin dans les Régions Ultrapériphériques françaises : le rôle des écosystèmes entrepreneuriaux
Résumé
This article examines the competitiveness and productivity challenges faced by female entrepreneurs in the French Ultraperipheral Regions (UPR), specifically in the Antilles and French Guiana. The research question addresses how female entrepreneurs in these regions can overcome specific obstacles to develop competitive and sustainable businesses despite constrained socio-economic contexts, and what role support networks play in their entrepreneurial journeys.
Based on a survey conducted with 70 women entrepreneurs, the study employs a theoretical framework that integrates human capital theory, effectuation theory, translation theory, and feminist approaches to analyze the factors influencing their paths. The findings reveal that the main barriers include limited access to financing, insufficient social networks, and persistent gender stereotypes. However, initiatives such as the "Be a Boss" competition provide crucial support, facilitating networking, access to resources, and enhancing the competitiveness of female entrepreneurs.
The study concludes by emphasizing the need for support systems and funding mechanisms that are better tailored to the specificities of women entrepreneurship in the UPR. These recommendations aim to establish an inclusive ecosystem that fosters the sustainability of women-led businesses in these regions.
Cet article examine les défis de compétitivité et de productivité auxquels sont confrontées les entrepreneures dans les Régions Ultrapériphériques (RUP) françaises, notamment aux Antilles et en Guyane. La problématique abordée porte sur la question suivante : comment les femmes entrepreneures de ces régions peuvent-elles surmonter les obstacles spécifiques pour développer des entreprises compétitives et durables malgré des contextes socio-économiques contraints, et quel rôle jouent les réseaux d’accompagnement dans leur parcours entrepreneurial ?
À partir d’une enquête menée auprès de 70 entrepreneures, l’étude mobilise un cadre théorique intégrant la théorie du capital humain, la théorie de l’effectuation, la théorie de la traduction et des approches féministes pour analyser les facteurs influençant leur parcours. Les résultats révèlent que les principales barrières incluent l’accès limité aux financements, des réseaux sociaux insuffisants et les stéréotypes de genre persistants. Cependant, des initiatives comme le concours « Be a Boss » apportent un soutien déterminant, facilitant le réseautage et l’accès aux ressources, et renforçant ainsi la compétitivité des entrepreneures.
L’étude conclut en soulignant la nécessité de dispositifs d’accompagnement et de financements mieux adaptés aux spécificités de l’entrepreneuriat féminin dans les RUP. Ces recommandations visent à instaurer un écosystème inclusif et propice à la pérennité des entreprises féminines dans ces régions.