The impact of the collaborative economy and seasonal rental on the concept of a second home, the case of the acquisition of a second home
Le concept de résidence secondaire en territoire touristique à l'épreuve de l'économie collaborative.
Résumé
The second home has been anchored in the housing landscape for a long time; the fact of owning vacation spots already existed in Antiquity. In France, more than 10% of homes are now registered as second homes. With the evolution of lifestyles in the 20th century, notably the rural exodus, this phenomenon was reinforced after the Second World War and the advent of paid leave. The term “secondary” has been used in France to prioritize real estate according to their period of occupation and, above all, to distinguish them for tax purposes, whether they are owned by individuals or corporators or legal persons. In Anglo-Saxon countries, this hierarchy is less marked; the term “second home” has less hierarchical meanings. Since the end of the 20th century, our society has experienced deep changes related to disruption in digitalization. IT now makes it possible to adapt the workplace according to our possibilities, needs and desires. Like the phone, work is no longer necessarily tied to a fixed location. The Covid-19 crisis has largely democratized working on line, increasing it for those who already practiced it and making it accessible to a much larger number of workers. The second home has become a place where you can work, thus allowing you to spend more time there. Indeed, certain jobs, which previously required a strict separation between the office and home, can now be practiced remotely thanks to the Internet. This makes it possible to increase the time spent in a different setting, often non-urban, where the main destination remains the resort. Less and less secondary, the “so-called” second home is increasingly used as a hybrid home. Dual residence is gradually becoming a feature of using two properties, particularly for retirees or active “empty nesters” whose children have left home.Although many French people dream of owning a second home and some acquired one during and after the Covid-19 pandemic, not everyone owns one. Those who do not have a second home have often gotten into the habit, since the mid-20th century, of spending their leisure time or their vacations with members of their family, with friends, or by renting the (second) home of others. This practice of rental, which initially took place through family or local knowledge, developed with the organization of offers. First through specialized or non-specialized publications and magazines, then from the start of the 21st century thanks to digital platforms, this phenomenon gave birth to what we know today as the “Airbnb phenomenon”. This Californian company has become a leader focusing the attention of Internet users, rental and non-rental owners, as well as public authorities. If generations more or less used to digital life represent what marketing calls demand, housing offered by owners is not yet considered a commercial offer. Indeed, rental periods vary considerably from one region to another and from one property to another, making any generalization difficult to date. However, we can distinguish three categories of second homes. First, the secondary residence "amortized" its costs through rental, where the presence of temporary tenants ensures a life for the residence, its maintenance, and active participation in all fees and costs. Secondly, the second home as a real estate investment with both a heritage and a speculative mindset, which generates income through rental and sees its value increase. Finally, between these two categories there is the “semi-commercial” secondary residence, which the owner occupies when it is not rented, favoring rental during the summer while reserving long periods of occupancy.
La résidence secondaire est ancrée dans le paysage de l'habitat depuis longtemps ; le fait de posséder des lieux de villégiature existait déjà dans l'Antiquité. En France, plus de 10 % des logements sont aujourd'hui inscrits comme résidences secondaires. Avec l'évolution des modes de vie au 20ème siècle, notamment l'exode rural, ce phénomène s'est renforcé après la Seconde Guerre mondiale et l'avènement des congés payés. Le terme de « secondaire » a été utilisé en France pour hiérarchiser les biens immobiliers selon leur temps d’occupation et, surtout, pour les distinguer fiscalement, qu'ils soient possédés par des personnes physiques ou morales. Dans les pays anglo-saxons, cette hiérarchisation est moins marquée ; le terme « second home » est moins connoté de manière hiérarchique. Depuis la fin du 20ème siècle, notre société connaît des changements profonds grâce aux avancées de la digitalisation. Le travail et la communication informatique permettent désormais d'adapter le lieu de travail en fonction de nos possibilités, besoins et envies. À l'instar du téléphone, le travail n'est plus nécessairement attaché à un lieu fixe. La crise du Covid-19 a largement démocratisé le télétravail, l'augmentant pour ceux qui le pratiquaient déjà et le rendant accessible à un nombre beaucoup plus important de travailleurs. La résidence secondaire est devenue un lieu où l’on peut travailler, permettant ainsi d’y passer davantage de temps. En effet, certains métiers, qui auparavant nécessitaient une séparation stricte entre le bureau et la maison, peuvent désormais se pratiquer à distance grâce à Internet. Cela permet d'augmenter le temps passé dans un cadre différent, souvent non urbain, dont la principale destination reste la villégiature. De moins en moins secondaire, la résidence « dite » secondaire est de plus en plus utilisée comme résidence principale ou de manière hybride. La bi-résidence devient progressivement une caractéristique d’utilisation de deux biens immobiliers, notamment pour les retraités ou les « empty nesters » actifs dont les enfants ont quitté le foyer.Bien que beaucoup de Français rêvent de posséder une résidence secondaire et que certains en aient acquis une pendant et après la pandémie de Covid-19, tout le monde n’en possède pas. Ceux qui ne possèdent pas de résidence secondaire ont souvent pris l'habitude, depuis la moitié du 20éme siècle, de passer leur temps de loisirs ou leurs vacances chez des membres de leur famille, chez des amis, ou en louant la résidence (secondaire) d'autrui. Cette pratique de la location, qui avait initialement lieu grâce à des connaissances familiales ou locales, s'est développée avec l'organisation des offres. D'abord par le biais de publications et de magazines spécialisés ou non, puis à partir du début du 21ème siècle grâce aux plateformes numériques, ce phénomène a donné naissance à ce que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de « phénomène Airbnb ». Cette entreprise californienne très commerciale est devenue un leader focalisant l'attention des internautes, des propriétaires loueurs et non loueurs, ainsi que des pouvoirs publics. Si les générations plus ou moins habituées au numérique représentent ce que le marketing appelle la demande, les logements proposés par les propriétaires ne sont pas encore universellement considérés comme une offre commerciale. En effet, les périodes de location varient considérablement d'une région à l'autre et d'un bien à l'autre, rendant difficile toute généralisation à ce jour.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
|---|