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DUMAS
-> DUMASRepository for students' Research Papers (Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance) Last Research Paper submitted[dumas-00909894] L'axiomatique dans les preuves d'existence d'un équilibre général, chez Arrow et Debreu(22/02/2021)
Ce travail s'attache à montrer que les années 1940 et 1950 témoignent d'une révolution épistémologique profonde en économie, au moins aussi importante que la "révolution keynésienne". Cette révolution a conduit à l'émergence d'un style de pensée axiomatique. L'intégration de la méthode axiomatique en économie conduit à séparer la structure logique de la théorie de ses interprétations possibles, la monographie de Debreu (1959) constituant le modèle canonique de cette séparation pour la discipline économique. À partir de cette séparation, deux points de vue différents émergent au sein des modèles d'équilibre général : un point de vue économique et un point de vue axiomatique (ou mathématique). À chacun de ces points de vue est liée une logique de développement qui lui est propre. La logique de développement axiomatique pousse à réduire le nombre d'hypothèses ou, du moins, à les affaiblir, afin de proposer des théorèmes les plus généraux possibles. La logique de développement économique, quant à elle, conduit à rechercher des hypothèses réalistes renforçant la pertinence économique du modèle. Cette double logique conduit à une tension permanente dans l'activité théorique de l'économiste. En effet, la généralisation mathématique des théorèmes conduit, dans certains cas, à des interprétations peu conformes avec l'intuition économique ou bien peut contribuer à obscurcir leur signification économique. On perd en compréhension ce que l'on gagne en extension. L'exemple de l'article de 1954 de Kenneth Arrow et Gérard Debreu permet d'illustrer cette tension essentielle du style de pensée axiomatique en économie.
[hal-03126908] LONG-TERM CHARACTERIZATION OF YEARLY DISEASE PRESSURE IN VINEYARDS: CASE STUDY OF THE BORDEAUX REGION FROM 1940 TO 2018(13/02/2021)
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[hal-02533462] Individualité végétale(12/02/2021)
Les études scientifiques, en tous cas à l'époque où j'ai suivi mon cursus d'ingénieur agronome (fin des années 1980), laissaient peu de place aux sciences humaines et sociales. Quelques exposés de philosophie de la biologie m'ont permis de découvrir la discipline pendant mon diplôme d'études approfondies, associé à mon diplôme d'ingénieur de l'Institut National Agronomique Paris-Grignon (1988-1989), et ponctuellement lors des années qui ont suivi, en thèse à l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA, 1989-1992), comme assistante temporaire d'enseignement et de recherche à l'Université Paris X (1992-1994), comme maître de conférences à l'École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse (1994-2000), puis comme chercheuse à l'INRA (depuis 2000). Une réflexion sur mes objets de recherche, engagée en 2010, m’a incitée à envisager une formation en philosophie des sciences, afin de me professionnaliser dans ce domaine, avec le souhait de faire évoluer mes questions de recherche, et avec l’espoir d’ancrer ces approches dans mon travail de chercheuse, à l’issue de cette formation. Intéressée par les spécificités du master LoPhiSC (logique, philosophie des sciences et de la connaissance, Universités Paris 1 et 4) et par les spécialités des enseignants impliqués, j’ai demandé à m’inscrire en master 2, à mi-temps, pendant deux ans (2011-2013). Selon un calendrier serré, j’ai soumis un dossier de demande de formation diplômante aux commissions permanentes locale et nationale de l'INRA. Elles ont émis un avis favorable, tout en soulignant la difficulté à mener de front mon activité habituelle de chercheuse et les engagements pour le master. J'ai également bénéficié, pour mes frais de formation, d'un appui financier de mon département de recherche INRA, écologie des forêts, des prairies et des milieux aquatiques (EFPA). Mon inscription acceptée dans cette formation, notamment suite à une dissertation de 4h, j'ai pu suivre des enseignements, nécessitant ma présence régulière à Paris, en épistémologie, en philosophie de la biologie, en histoire de la biologie, en métaphysique, en anglais de la philosophie, et une mise à niveau en philosophie, nécessaire à des étudiants non-philosophes comme moi. J'ai beaucoup apprécié ces approches, elles m'ont ouvert des horizons jusque là peu explorés, et requièrent à mon sens la poursuite dans le temps du travail, avec ce premier investissement pour bagage initial. Dans une démarche parallèle et complémentaire à ma formation en philosophie des sciences, j'ai souhaité faire partie du groupe Sciences en Questions, que j'ai rejoint début 2011. Ce groupe, créé au sein de l'INRA en 1995, est caractérisé par la diversité de ses membres et un travail de débat, au service d’une réflexion sur l’activité de recherche. Le groupe organise des conférences autour des disciplines scientifiques travaillées à l'INRA, leurs évolutions, les questionnements éthiques ou épistémologiques qu’elles suscitent, les différentes facettes du métier de chercheur, les conditions de son exercice et sa position dans la société. Chaque conférence est valorisée par l'édition d'un livre de poche publié aux éditions Quæ, dans la collection “Sciences en questions”. La construction d'une conférence naît, suite aux réunions du groupe, de réflexions, de partages, de discussions et d'une organisation collective.
[hal-02142873] La Société des Sciences médicales du département de la Moselle (1819-1872)(04/02/2021)
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[dumas-01101587] Logique, raisonnement et rationalité : le problème de la normativité chez Kant, Frege et la philosophie de la logique contemporaine(19/01/2021)
La motivation centrale de ce travail est d’essayer de comprendre l’énoncé suivant : "La logique est la science du raisonnement correcte". Cette affirmation, d’apparence simple, a traversé l’histoire de la philosophie et continue encore aujourd’hui. L’idée exprimée par cet énoncé a eu un rôle central dans le développement de la philosophie occidentale, et particulièrement, aux origines de la philosophie analytique, avec Frege, et encore avant, avec Kant. Son contenu, dépend d’au moins trois variables : le contexte philosophique, l’état de développement théorique de la théorie logique et le contenu du concept raisonnement. C’est-à-dire que, pour comprendre, d’un point de vue philosophique, l’affirmation considérée, il faut prendre en compte, au moins, ces trois aspects. Nous nous réfèrerons à la discussion sur l’idée selon laquelle la logique est la science du raisonnement comme la problématique sur la normativité logique. Dans ce travail, nous analyserons cette problématique à la lumière des considérations précédentes, tout en nous focalisant sur le problème à travers trois contextes philosophiques différents : la philosophie de Kant, la philosophie de Frege et la philosophie analytique contemporaine.
[dumas-00941559] La pensée philosophique en tant qu'ἀνάμνησις(06/11/2020)
Nous proposons à travers ce travail de regarder la pensée philosophique comme étant essentiellement liée au phénomène d'ἀνάμνησις, c'est-à-dire au ressouvenir ou à l'anamnèse. Nous cherchons à repenser le propre du philosopher. Dans cette optique, philosopher signifie "se ressouvenir". Pourtant, l'anamnèse n'a pas affaire à la mémoire et aux souvenirs. Elle est expérience, à travers laquelle adviennent une vérité et un savoir. Notre point de départ se trouve dans une évidence de la pensée philosophique : la pensée a une histoire et s'enracine dans une tradition. Tout ce qu'on met devant la pensée, tout ce que la pensée prend comme tâche a un lien avec ce qui a été pensé auparavant ou fait référence à ce qui a été, qu'on l'admette ou non. Nous identifions, cachée sous la forme de cette évidence, une tendance de la pensée philosophique qui n'a pas été mise en question ou explicitée. Ainsi, philosopher c'est dans un certain sens se retourner vers le passé afin de le reprendre sous un jour nouveau. Ce point de départ trouve sa confirmation philosophique à travers une analyse "historique" : l'anamnèse chez Platon et Gadamer. C'est à travers cette façon de mettre à l'œuvre ce que l'évidence nous a dévoilé qu'on découvre que l'anamnèse décrit la recherche et la découverte de type philosophique. Pour Platon, l'άνάμνησις représente moins une actualisation d'un savoir tout fait, inné et latent, qu'une manière de reprendre quelque chose de "su" sous un jour nouveau. C'est donc ce mouvement "rétrospectif" qui rend possible le savoir et la vérité pour la pensée philosophique. Selon Gadamer, l'άνάμνησις platonicienne s'apparente à une re-connaissance. Ces deux analyses dévoilent une certaine "structure" que possède l'anamnèse, un certain mode d'être : elle se définit par le "re-". Il s'agit d'un re-vivre, re-connaître, re-conquérir, re-voir "à distance" la réalité. Ceci renvoie à l'idée de "voir" les choses "dans une autre lumière", ou faire une nouvelle expérience des choses qui apporterait un surcroit de connaissance. Le "re-" de l'anamnèse désigne le fait de re-faire une "expérience". L'anamnèse représente une expérience du philosopher. Philosopher et parvenir à un savoir signifie, dans ce sens, faire l'expérience de l'expérience.
[dumas-00611180] Ontologie et émergence(06/11/2020)
Notre projet de mémoire, ci-dessous développé, est le suivant : comment étudier la notion d'émergence dans le cadre de la métaphysique anglo-saxonne contemporaine ? Pour répondre à cette question, notre réflexion partira du système ontologique particulier, à savoir le "carré ontologique", d'inspiration aristotélicienne et repris par un auteur contemporain, E.J. Lowe. Dans ce système, les catégories ontologique d'"objet", de "phénomène", de "propriété" et de "condition" sont analysées comme étant fondamentales, irréductibles et suffisantes pour décrire tout le contenu de la réalité. Nous nous sommes limités cette année à la présentation de ce système, espérant par la suite pouvoir le développer dans le sens d'un physicalisme non réductif. Notre thèse finale sera alors la suivante : il est possible que de nouvelles conditions émergent.
[dumas-00334703] Wittgenstein, les concepts psychologiques et la psychologie(06/11/2020)
Les derniers écrits (1946-51) de Wittgenstein s'occupent principalement de philosophie de la psychologie et s'attaquent à certaines théories classiques de l'esprit, que les commentateurs qualifient de mythologies. Notre travail consiste à évaluer la possibilité de la présence de ces mythologies de l'esprit à l'intérieur des théories construites par les sciences psychologiques ainsi que les implications sur la psychologie que cette présence est susceptible d'avoir. En nous appuyant sur certains des points centraux de la critique wittgensteinienne (l'usage ordinaire, la distinction conceptuel / empirique, etc.), nous montrons qu'il est envisageable de dégager des thèses, d'inspiration wittgensteinienne, délimitant les prétentions de la psychologie. L'œuvre de Wittgenstein fournirait donc un outil, dans une mesure que nous nous efforçons d'apprécier, pour une mise en débat de la scientificité de la psychologie, en particulier des neurosciences cognitives.
[dumas-00875860] Penser le jazz : une contribution philosophique(06/11/2020)
Cette étude tente de répondre à la question "qu'est-ce que le jazz ?" en partant des spécificités musicologiques propres à cette musique pour rejoindre la pensée sociale et culturelle du jazz. Plus qu'un simple travail de définition, il s'agit d'analyser le jazz pour en extraire ses valeurs, d'interpréter les phénomènes musicaux jazzistiques en les plaçant toujours déjà dans un contexte historique et social déterminé. Penser le jazz, c'est établir son unité esthétique. Pourtant, on n'épuise pas le phénomène jazzistique à parler de swing et de sonorité : penser le jazz c'est aussi comprendre les origines musicales d'une telle musique et donc utiliser une méthode généalogique permettant de comprendre pourquoi, un jour, des hommes ont joué de la musique de telle manière. Le discours musicologique s'ouvre à la philosophie sociale et aux sciences historiques. Penser le jazz, c'est alors comprendre qu'il est une musique populaire, issu de la rencontre brutale des musique occidentale et africaine dans le contexte de la ségrégation raciale. Si certains discours sur la musique font de l'abstraction leur crédo, un discours sur le jazz semble devoir nécessairement prendre en compte les contextes socio-historiques dans lesquelles on joue du jazz. Le jazz se joue, se danse, s'incarne dans des gestes, des attitudes et des corps, et ce faisant, véhicule une pensée musicale que l'on ne peut pas comprendre si l'on s'en tient à une analyse musicologique. Penser le jazz comme pensée, ériger le jazz en porte d'entrée privilégiée d'une culture américaine naissante, comprendre l'encrage de la musique de jazz dans la Weltanschauung américaine sont les enjeux de cette étude qui donne en outre des pistes tant méthodologiques que généalogiques pour entreprendre une analyse des musiques populaires postérieures au jazz.
[dumas-00745591] Des collaborations possibles entre philosophie et intelligence artificielle(06/11/2020)
Ce mémoire s'intéresse aux collaborations possibles entre Intelligence Artificielle et philosophie. Il montre que les deux disciplines peuvent partager des objets, des théories et des résultats pour apprendre l'une de l'autre. La stratégie de ce mémoire consiste à expliciter des relations épistémologiques entre les problématiques propres aux deux disciplines ("IA faible" et "IA forte"), afin de définir des modes de collaboration sur le plan disciplinaire. La deuxième partie de ce mémoire présente les travaux de philosophes et de spécialistes de l'IA, depuis les débuts de l'Intelligence Artificielle jusqu'aux années 80. Elle expose les démarches collaboratives exploitées par ces chercheurs, de manière implicite ou explicite. La troisième partie présente des travaux où la philosophie sert de socle conceptuel à l'Intelligence Artificielle, notamment en ce qui concerne la simulation de phénomènes émergents. La quatrième partie réalise un renversement des relations classiques entre les deux disciplines. C'est au tour de l'Intelligence Artificielle de se mettre au service de la philosophie, en formulant de nouvelles hypothèses de recherche ou en testant les théories philosophiques à partir de cas concrets. Ce mémoire, enfin, espère œuvrer pour le rapprochement des deux disciplines et ainsi encourager philosophes et spécialistes de l'IA à collaborer sur les sujets qui leurs sont chers.
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-> TELRepository for the archiving of Ph.D theses (Thèses En Ligne) Last Ph.D. submitted[tel-00603402] De la retórica a la práctica del patrimonio: procesos de calificación de los quesos tradicionales mexicanos / De la rhétorique à la pratique du patrimoine : processus de qualification des fromages traditionnels mexicains(26/02/2021)
Les fromages traditionnels font partie de cet ensemble gastronomique et culinaire mexicain classé par l'UNESCO comme Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité. Cependant, au-delà des discours officiels, ces fromages sont en fait en voie de disparation, et avec eux les systèmes productifs associés. Dans cette thèse, nous explorons la possibilité de protéger et valoriser les fromages traditionnels grâce à la figure d'indication géographique (IG) à partir de trois cas empiriques (le queso Cotija de la Sierra de Jalmich, le queso Bola de Ocosingo, le queso Crema de la Costa de Chiapas). La capacité des processus de qualification territoriale pour mobiliser et impliquer un ensemble d'acteurs locaux et extra-locaux et activer une trajectoire de développement endogène est ici interrogée. Dans un premier temps, une analyse contextuelle, incluant le secteur fromager et la protection et valorisation des produits traditionnels, est réalisée. Puis l'attention est portée sur les arènes locales où se déroulent les processus de qualification, en s'appuyant sur une série d'entretiens et enquêtes menés auprès de fromagers, universitaires, fonctionnaires, entre autres acteurs. Une réflexion théorique sur les notions de qualification territoriale et de patrimonialisation, abordées comme des formes d'action collective dans des systèmes productifs locaux, guide notre cadre analytique. Ainsi, sont caractérisés et analysés les systèmes fromagers locaux et la construction de marques collectives de type IG. Nous constatons que cette construction ne se centre pas nécessairement sur le développement territorial et la protection d'un patrimoine collectif local. Sous l'influence de facteurs locaux et nationaux, analysés en termes de dispositifs institutionnels, cognitifs et techniques qui encadrent et caractérisent les actions individuelles, collectives et publiques, les modalités mêmes de la construction de ces IG montrent qu'on peut parvenir à des situations très différentes. Selon les volontés et les compétences des acteurs, deux voies différentes peuvent être prises: celle d'un projet d'appropriation privée, qui instrumentalise le patrimoine en même temps qu'il lui enlève son essence même; ou celle d'un processus qui s'inscrit dans une pluralité d'actions et de temps, et se base sur l'institutionnalisation et la valorisation de la dimension patrimoniale et collective du produit. Dans les cas étudiés, on souligne la tension entre ces deux modèles idéaux, comme en témoigne la confrontation de multiples motivations, intérêts et asymétries de pouvoir, qui se défont ou au contraire se font ou se réaffirment au cours du processus de qualification. Los quesos tradicionales son parte de este conjunto gastronómico y culinario mexicano clasificado por la UNESCO como Patrimonio Cultural Inmaterial de la Humanidad. Sin embargo, atrás de los discursos, estos quesos están más bien en vía de desaparición, y con ellos los sistemas productivos asociados. En esta tesis, se explora la posibilidad de proteger y valorizar los quesos tradicionales por indicaciones geográficas (IG) a partir de tres casos empíricos (el queso Cotija de la Sierra de Jalmich; el queso Bola de Ocosingo; el queso Crema de la Costa de Chiapas). Se interroga la capacidad de los procesos de calificación territorial para movilizar e incluir a un conjunto de actores locales y extra-locales, y activar una trayectoria de desarrollo endógeno. Se realiza primero un análisis contextual, incluyendo al sector quesero y la protección y valorización de productos tradicionales. Después, la mirada se centra en las arenas locales donde se dan los procesos de calificación, a raíz de entrevistas realizadas con queseros, académicos, funcionarios, entre otros. Una reflexión teórica sobre las nociones de calificación territorial y patrimonialización, como formas de acción colectiva en sistemas productivos locales, guía el esquema analítico. De esta manera, se caracterizan y analizan los sistemas productivos queseros locales, y la construcción de marcas colectivas de tipo IG. Se concluye que esta construcción no necesariamente se centra en el desarrollo territorial y la protección de un patrimonio colectivo local. Bajo la influencia de factores tanto locales como nacionales, planteados en términos de dispositivos institucionales, cognitivos y técnicos que enmarcan y caracterizan las acciones individuales, colectivas y públicas, las modalidades mismas de la construcción de estas IG muestran que se puede llegar a situaciones muy diversas. Dependiendo de las voluntades y capacidades de los actores, se puede tomar así dos vías diferentes: un proyecto de apropiación privada, que instrumentaliza el patrimonio al mismo tiempo que le quita su esencia; o un proceso inscrito en una pluralidad de acciones y de tiempos, basado en la institucionalización y valorización de la dimensión patrimonial y colectiva del producto. En los casos estudiados, se destaca la tensión entre estos dos modelos ideales, reflejada en la confrontación de una multiplicidad de motivaciones, intereses y asimetrías de poder, que se deshacen o al contrario se hacen o reafirmen durante el proceso de calificación.
[tel-00561924] Compromissos para a qualidade: projetos de indicação geográfica para vinhos no Brasil e na França(26/02/2021)
The Geographical Indications (GIs) are tools for valorization of goods increasingly used worldwide. This theme is a persistent agenda of the international trade negotiations. The regulation of GIs is one of the most prominent themes in the discussions relative to the organization of the global food system, especially because it involves issues such as intellectual property rights and market access. Opposed to a process of food production and consumption homogenization, the GIs seek to prize the diversity and singularity of products embedded in particular territories, highlighting the intangible assets as know-how, tradition, customs, practices of production etc. Nevertheless, it is a generic concept that makes sense to different contexts and social actors, including those outside of territory. In each project of the geographical indication is conformed to an heterogeneous sociotechnical network, where the concepts of quality are negotiated and different values are confronted. The institutionalization of grades and standards that enable the actors to transact is the result of this negotiation process in which commitments between heteroclite values are constructed. In the wine world, the geographical indications were for a long time, a concept which was associated almost exclusively with a style of production that was based in the prize of distinctive terroirs, through of institutionalization of rarity and traditional methods of viticulture and winemaking. However, the current changes in the wine global market related with the entrance of new actors and new qualitative conventions began to change the lives of terroirs and the concept of geographical indication. The adaptation of GI's in a new context has showed how this mechanism can be molded to different purposes. In this sense has showed how this tool can be molded with an instrument of qualification, in the wine sector where manifest a double process of institutionalization. First, the IGs have incited the valorization of territories and their identities, creating in some cases barriers to innovations that may reflect risk to the product uniqueness. Second, we are witnessing a process of sectorial appropriation where they are adjusted to serve as a catalyst for organizational and technical innovations consider necessary to the producers reacting to the loss of competitiveness in national and international markets. Thus, within a context of hybridization of competitive strategies in the wine market, these projects have reconciled conceptual models once antagonistic. For this to be viable, rather than reconcile tradition and innovation, the IGs are creating new commitments (compromissos) between evaluative principles (quality definitions), which manifests itself in a sequence of changes in production practices that range from the choice of varieties of grape until the definition of the methods of winemaking. The present research involved the study of seven different IGs in Brazil (Vale dos Vinhedos, Pinto Bandeira, Monte Belo do Sul, Farroupilha, Garibaldi) and France (Beaujolais, Languedoc), where it was done through semi-structured interviews, observation and documental analysis.
[tel-00452446] Sociologie du marché. Le commerce équitable : des échanges marchands contre le marché et dans le marché(26/02/2021)
Nous présentons d'abord les travaux de la "Nouvelle sociologie économique" et décrivons la riche théorie de l'action que permet une approche en terme d'encastrement. Dans cette optique, le marché en tant que réalité identifiable disparaît pour être remplacé par des échanges marchands variés, socialement et localement construits. Nous montrons ensuite que la "Nouvelle sociologie économique" gagnerait à mieux considérer le poids des contraintes économiques liées à la participation à l'ordre marchand. Pour démontrer cette insuffisance, nous nous appuyons sur une enquête de terrain portant sur les deux organisations françaises majeures du commerce équitable, Artisans du Monde (importation, boutiques et promotion) et Max Havelaar (labellisation et promotion). Nous décrivons la façon dont les promoteurs du commerce équitable pensent, construisent et mettent en scène leur commerce « pas comme les autres ». Puis, nous montrons comment ces agents perçoivent et répondent aux obligations économiques liées à leur participation au système capitaliste. La construction d'une filière intégrée en remplacement des importations directes des boutiques, puis la création d'une filière labellisée afin d'augmenter encore les débouchés, se font au prix de renoncements douloureux. La prédiction webérienne de l'impersonnalisation et de la difficile rationalisation matérielle des activités économiques, dès lors qu'elles participent au capitalisme, se vérifie sur ce marché particulier
[tel-03084797] Le concept de perfectibilité chez Georg Forster, vecteur d'une critique interne des civilisations européennes ?(24/02/2021)
Georg Forster est une des figures des Lumières allemandes tardives qui prête le plus à controverse. Il traverse au cours de sa vie différents espaces géographiques et culturels dans lesquels se déploient au XVIIIe siècle des modalités nouvelles de transmission du savoir. Le réseau traditionnel de production et de transmission du savoir, les universités, se double au siècle des Lumières de réseaux parallèles qui témoignent de l’essor de l’intérêt pour la connaissance scientifique dans des cercles plus larges de lettrés. Forster lui-même, de par sa formation d’autodidacte, se trouve à l’intersection de différentes écoles de pensées et traditions nationales, ce qui constitue la richesse de ses écrits. Lors de son voyage autour du monde, Forster est confronté à l'autre absolu, le « sauvage », mais aussi à l'autre relatif, le « civilisé » qui ne se comporte pas comme tel. Cela le conduit à une réflexion sur ce que sont les Lumières : dans quelle mesure sont-elles conformes à la réalité observée dans les sociétés européennes, et peuvent-elles être conçues au seul plan théorique. Or Forster accorde, dans cette réflexion, une place centrale à la perfectibilité. Le néologisme de Rousseau symbolise parfaitement à la fois la progression dans tous les domaines de la connaissance qui caractérise les Lumières, ainsi que leur grande ambivalence. La perfectibilité confronte les philosophes et les écrivains européens à des questions qui, si elles sont anciennes pour la plupart, sont reposées dans des conditions nouvelles, avec une acuité et une urgence jusqu’alors inconnues, en raison même du développement des sciences, des connaissances, des structures politiques et économiques ou encore des contacts avec d’autres civilisations.
[tel-00281162] The Role of Income and Gender Inequalities in the Spread of the HIV/AIDS Epidemic: Evidence from Sub-Saharan Africa(23/02/2021)
Throughout African continent, HIV/AIDS epidemic has became a major cause of death and poverty. Nonetheless, the relation between poverty and HIV/AIDS epidemic is not as straightforward as it might first appear. Indeed, if at the international level the most affected regions are the poorest, in Sub-Saharan Africa however, the most affected countries also happen to be the richest. Meanwhile, these countries are also those with the least egalitarian income distributions in the world. Moreover, the distribution of the epidemic across both sexes differs according to regions, with Sub-Saharan Africa being the most gender-affected region: more than half of infected people there are women. Our focus in this dissertation is to assess the importance of income and gender inequalities as determinants of the spread of HIV/AIDS pandemic in Sub-Saharan Africa. Using a panel data of 42 African countries from the period 1997-2005, we examine the link between income and gender inequalities on the one hand and HIV/AIDS epidemic on the other hand by introducing these variables among the traditional determinants of the epidemic. Our results suggest that there is indeed a link between income inequality and HIV/AIDS epidemic. Moreover, the correlation remains even after we control for poverty and when we perform a dynamic analysis of the epidemic. Furthermore, women's education and economic independence appear to be critical determinants of the pandemic. Specifically, our results indicate that the component of gender inequality which drives the epidemic among young population (15-24) is gender inequality in income and participation to economic life, while it is gender inequality in education which fuels the epidemic among adult population (15-49).
[tel-00272994] Social inequalities in China: which reality?(23/02/2021)
Given the social distortions born from the movement of reforms launched at the end of the 1970's in China, the present thesis investigates evolution regarding three major topics: labour market, the level of education and the health status. Using the CHNS database, I first consider returns to human capital in China, given the requirements of a more competitive economic environment in terms of productivity. I highlight increasing returns to education and nutrition in China since 1991, underlining the impact of the reforms on the way wages are now fixed. The conclusion appears positive for a rise in productivity and consequently for future growth. However, if individuals do not have equal access to education and to a good health, a higher payment of these factors can lead to deterioration in terms of inequalities. I subsequently focus on the evolution of the level of education and of the health status since the movement of reforms through two channels: potential transmission of the parents' social status to their children, i.e. social mobility; and inequalities in wellbeing in three social dimensions which are income, education and health. Using mobility matrices as well as econometric strategies, I demonstrate a comparably high level of mobility in education and wages as in other developed and developing countries. Nevertheless, the increasing impact of parents' wages on the child's schooling attainment can result in future lower mobility. Combined with results found from the analysis of multidimensional inequalities in wellbeing, I conclude that social inequalities in China are expected to increase in the coming years. Policy measures should address them focusing particularly on providing equal access to education and good health.
[tel-03149165] L'expertise dans les procédures contentieuses interétatiques(23/02/2021)
Le traitement des questions scientifiques est aujourd’hui un enjeu majeur pour les acteurs du contentieux interétatique : au-delà de son coût – en temps et bien sûr en argent – il s’avère bien souvent décisif lorsqu’il s’agit pour les États de défendre leurs intérêts et pour le juge international de promouvoir la légitimité et la pérennité de son institution. Parce qu’elle recèle depuis les Lumières une prétention à l’absolu, la science est en effet généralement considérée comme un gage d’objectivité, de qualité, un instrument capable d’atteindre au vrai (et donc de fournir des certitudes) qui en tant que tel s’avère particulièrement puissant et d’autant plus précieux pour les acteurs du contentieux interétatique que l’ordre juridique international est par nature décentralisé. Pourtant, l’on ne peut manquer de constater le profond désenchantement suscité par la science au cours des dernières décennies : outre l’allongement souvent indu des délais et des procédures, la multiplication des batailles d’experts dans le prétoire a fait naître un sentiment de méfiance grandissant à l’égard de la preuve scientifique, les États et le juge international pressentant que finalement, celle-ci n’était probablement pas porteuse d’une plus grande part de vérité intrinsèque que ne le sont les preuves ordinaires. Pour déstabilisante qu’elle puisse être au regard de l’enjeu particulier du maintien de la paix, cette constatation ne doit néanmoins pas conduire à dénier à la science sa place et sa pertinence dans le cadre du règlement des différends interétatiques. La présente étude montrera ainsi que, dépouillé de toute prétention particulière à la vérité et/ou à une parfaite objectivité, l’expert est susceptible de s’illustrer (et s’illustre parfois déjà) comme un acteur utile et productif dans le cadre du règlement juridictionnel des différends entre États ; au-delà, l’on montrera encore que, dans certaines circonstances, l’expert possède même le pouvoir d’apaiser et de rapprocher les parties, favorisant ainsi l’émergence d’un règlement amiable entre elles.
[tel-03124973] Les archives nomographiques de l’ENPC : un nouveau regard sur Maurice d’Ocagne et l’histoire de la nomographie(19/02/2021)
La nomographie est une branche des mathématiques appliquées née vers la fin du 19e siècle qui a pour objet la théorie et les méthodes de construction de graphiques cotés qui permettent, par simple lecture, d’effectuer des calculs numériques rapidement. Les archives nomographiques déposées à l’École nationale des ponts et chaussées (ENPC) par Maurice d’Ocagne à sa retraite en 1927 et retrouvées il y a une dizaine d’années, permettent un regard nouveau sur cet ingénieur et sur l’histoire de la nomographie en général. L’objet de cette thèse est donc, au travers des documents de ces archives (articles récoltés, nomogrammes édités et lettres reçues), d’effectuer une étude historique et sociale de la nomographie, et plus particulièrement du rôle de d’Ocagne, considéré comme le père de la discipline. En complément, nous apporterons quelques éléments nouveaux à la biographie de ce dernier.
[tel-03141597] Du Cabinet de curiosités au Muséum : les origines scientifiques du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble (1773-1855)(17/02/2021)
Deux types de collections qualifient aujourd'hui le Muséum d'histoire naturelle de Grenoble, ses collections alpines et ses collections exotiques, laissant ainsi entrevoir les deux principaux domaines dans lesquels s'est inscrite une tradition : celle du domaine montagnard et les collections issues des voyages maritimes. Cette double orientation des collections nous a conduit à nous interroger sur d'autres origines pour le Muséum que le seul cabinet de minéralogie alpine connu à ce jour. Depuis les cabinets de curiosités dauphinois et grenoblois dont a hérité le Cabinet d'histoire naturelle de Grenoble à sa création en 1773, en passant par les travaux des frères Champollion dans les années 1810 jusqu'à l'arrivée massive des collections des navigateurs dauphinois dès 1839, dont celles de Clot-Bey, c'est toute la question du dessein construit, poursuivi de longue date, opposé au simple hasard, que nous posons. La période prise en considération va de 1773, date de la naissance effective du Cabinet d'histoire naturelle de Grenoble, à 1855, date de l'ouverture du Muséum de Grenoble. Notre travail comprend deux parties, s'organisant autour de deux périodes différentes : 1773-1808 : l'âge des fondateurs, inspirés par les Lumières. Cette première partie correspond à la mise en place du Cabinet d'histoire naturelle de Grenoble et montre le rôle central du savant Dominique Villars ; 1808-1855 : période qui voit, avec l'arrivée des Champollion au Cabinet se dessiner les prémices de la réflexion conduisant à l'avènement du Muséum. Cette deuxième partie est consacrée aux combats qu'eut à affronter le Cabinet d'histoire naturelle de Grenoble pour se transformer en Muséum.
[tel-01501224] Jacques Derrida et le problème de la technique(16/02/2021)
La tâche de notre travail est de penser la question de la technique dans sa relation profonde et complexe avec celle de l’écriture chez Derrida. Les quasi-concepts du pharmakon et du supplément nous permettent de dire que la technique est pharmaco-supplémentaire. Mais il faut avancer et dire que l’archi-technicité est déjà la techno-graphie pharmaco-supplémentaire. L’œuvre de Derrida nous permet aussi de penser les télétechnologies à partir de l’écriture qui est déjà télé-technique. Les télétechnologies vont bien au delà d’une certaine conception courante de « média » ou de « télécommunication», car le concept de télé-technique atteint le coeur du mouvement de la différance. Il faut penser la télé-technique avec l’extériorisation, l’ex-appropriation, la trace, l’archive etc. Et dans le coeur de la différance, l’itération comme répétition en différence nous pousse à penser d’une nouvelle manière le même ou l’autos. Le même n’est pas stable, toujours en distance à soi-même et ouvert à l’autre. Il faudrait chercher l’archi-technicité dans cette ouverture à l’autre qui est liée à l’itérabilité différancielle. Une technicité comme ouverture à l’incalculable.
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