L’île est une ville ! C’est le constat cinglant du poète-romancier martiniquais, Jean-Marc Rosier dans son œuvre poétique Urbanîle dont l’espace référentielle est le chef-lieu de la Martinique, c’est-à-dire Fort-de-France. C’est aujourd’hui un espace-centre qui s’étend en périphéries et qui constitue la remise en cause de moult réflexions dans le domaine littéraire antillais et français (doudouisme, mythologies, identités…). Les effets de la colonisation puis de la globalisation sur son île sont dévastateurs et semblent être irréversibles ; la voyance qu’il révèle de manière fractale au gré de la lecture est celle d’un espace clos, endocentré, un microcosme glocal qui n’envisage d’aucune manière un lieu irrué, ouvert ainsi que le propose Edouard Glissant dans sa Poétique de la Relation. De cette conception néologique déclinée dans l’ouvrage et dans son œuvre romanesque à travers Noirs Néons et Ténèbres intérieures, il sera opportun d’analyser par l’esthétique posée dans la poésie et dans les romans (dimension mythique, structure des récits et exploration du langage), la pertinence de la dialectique Civilisation / Barbarie des siècles passés (avec Shakespeare au XVII (La Tempête) et l’Argentin du XIX Domingo Faustino Sarmiento (Facundo), soit l’équation Ville/Campagne ou encore la dichotomie Centre/périphérie.