Le mimétisme de la "Gansta Music" chez les jeunes guadeloupéens
Résumé
"Gangsta rap/hip-hop” emerged in the USA in the 80s and 90s. Celebrating violence in its video clips, it features weapons, alcohol and aggressive behavioral codes. Rappers such as D.M.X., Snoop Doggy Dog and Ice Cube contributed to the spread of a culture of open hostility. In France today, singers such as Kaaris and Booba are following the same pattern, allowing this musical style to spread to our islands.
However, faced with this phenomenon, some local artists such as Admiral T. and Didier Daly decided to express their disagreement with the influence of this music on the youth of Guadeloupe and Martinique. Titles such as “Gangsta” and “Respektéw'” call for a new awareness of these American models.
So, we'll be looking at the following issues: can we really say that there's a correlation between violent music and aggressive social interaction? What is the position of the Guadeloupean population with regard to these contemporary cultural codes?
Our article will highlight scientific studies carried out in the USA, proving an irrefutable link between 'Gangsta rap/ hip-hop' and aggressive behavior. We will illustrate the results of this research with the video clip “A4” by rapper Booba, shot in Guadeloupe. Finally, a field survey highlighting the viewpoints of various players in Guadeloupean society (artists, police officers, young people, etc.) will enable us to conclude on the question of collective and individual responsibility, raised by the latter.
Le « Gangsta rap/hip-hop » a émergé aux Etats- Unis dans les années 80-90. Célébrant la violence dans ses clips vidéos, il s’agit avant tout de mettre en avant des armes, de l’ alcool et des codes comportementaux agressifs. Des rappeurs tels que D.M.X., Snoop Doggy Dog ou encore Ice Cube participent alors à la propagation d’une culture de l’hostilité affichée et assumée. En France, de nos jours, des chanteurs tels que Kaaris ou Booba, suivent la même trame, permettant à ce style musical de s’imposer jusque dans nos îles.
Cependant, face à ce phénomène, certains artistes locaux tels qu’Admiral T. ou Didier Daly décident d’exprimer leur désaccord quant à l’influence de cette musique sur la jeunesse Guadeloupéenne et Martiniquaise. Ainsi, des titres tels que « Gangsta », ou encore « Respektéw’ » appellent à une prise de conscience, face à ces modèles états- uniens.
Ainsi, nous nous interrogerons quant aux problématiques suivantes : peut- on réellement affirmer qu’il existe une corrélation entre musique violente et interactions sociales agressives? Quelle est la position de la population Guadeloupéenne vis- à- vis de ces codes culturels contemporains ?
Il s’agira dans notre article de mettre en exergue des études scientifiques effectuées aux Etats- Unis, prouvant un lien irréfutable entre ‘Gangsta rap/ hip-hop’ et comportements agressifs. Nous illustrerons le résultat de ces recherches par le dérapage du clip vidéo « A4 » du rappeur Booba, tourné en Guadeloupe. Enfin une enquête sur le terrain mettant relief le point de vue de différents acteurs de la société guadeloupéenne (artistes, policiers, jeunes…) nous permettra de conclure sur la question de la responsabilité collective et individuelle, évoquée par ces derniers.
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