Cette étude a pour ambition de dresser un bilan des évolutions relatives à l’accès des personnes vulnérables, majeurs mentalement troublés et mineurs, à certains droits fondamentaux à savoir la liberté, l’intégrité corporelle et la vie privée. Il s’agit, précisément, de faire état des prises de conscience et des avancées très positives qui ont eu lieu récemment, tout en conservant un regard critique. En effet, ces nouvelles dispositions pourraient servir de leurres, dissimulant des abus et des manipulations de la personne vulnérable, face à une réalité complexe. Il convient également de noter les difficultés, les inadaptations et les blocages qui perdurent, entravant l’accès des personnes vulnérables à certains droits fondamentaux. Plus généralement et en toile de fond, cette réflexion concerne le traitement réservé par la société aux personnes en dehors des « normes » en raison de leur immaturité ou encore de leur fonctionnement mental. Elle englobe donc, de façon logique, les notions transversales essentielles, de dignité, de respect, d’égalité et de non-discrimination. Enfin, une analyse prospective est également au centre de cette réflexion, guidée par l’évolution future, sociétale et conceptuelle. Cette étude des droits fondamentaux des personnes vulnérables est menée selon deux axes principaux à savoir le corps et la vie privée. S’agissant du corps, le propos se concentre sur l’examen des droits à la liberté, à l’intégrité et à l’intimité corporelles. Relativement à la vie privée, il s’agit d’appréhender ses aspects essentiels, à travers la vie sentimentale et familiale des personnes vulnérables.