Absurde et Négritude dans la Salsa de Rubén Blades
Résumé
L’esthétique de l’auteur compositeur, du juriste et politique panaméen Rubén Blades est assimilée selon les spécialistes à une espèce de Salsa consciente, c‘est-à-dire une salsa non-conventionnelle, engagée en faveur de l’Amérique Latine et de l’humanité exploitée. Blades apparaît au grand jour dans les années 70 avec la Fania All Stars à New York, dans une ville cosmopolite ou ville-laboratoire qui permettra la fusion, la miscégénation culturelle dans un contexte nord-américain sombrant dans le brouillage de la raison. Cette esthétique singulière naît du contexte chaotique latino-américain mais est sous-tendue par un intense activisme intellectuel de l’artiste et surtout par l’attrait qu’il a pour de grands auteurs tels que Albert Camus et Aimé Césaire lesquels sont porteurs d’ouverture, passeurs d’hétérogénéité et révoltés démiurgiques.
Ce travail consistera à retrouver dans le corpus le plus significatif des chansons de Blades, des moutures voire des traits définitoires de l’absurde et de la négritude.